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Le marché immobilier récréatif du Québec évoluera en demi-teintes en 2023, selon Royal LePage

Bien que le prix d’une propriété unifamiliale dans les marchés récréatifs du Québec ait augmenté de 16,1 % en 2022, le niveau d’inflation et les coûts d’emprunt hypothécaires encore élevés devraient pousser les valeurs à la baisse en 2023 

Faits saillants :

  • Dans la province, le prix de l’agrégat d’une propriété située au bord de l’eau s’est apprécié de 17,3 % en 2022 par rapport à 2021, tandis que celui d’une copropriété a grimpé de 22,3 % pendant la même période.
  • Les marchés de Lanaudière observent les plus fortes hausses du prix médian de la province, dû à l’abordabilité relative des propriétés.
  • Bromont affiche les prix les plus élevés dans la catégorie des maisons unifamiliales (662 000 $) et des copropriétés (512 000 $); la MRC Memphrémagog est la région où le prix d’une propriété au bord de l’eau est le plus élevé (860 000 $).
  • À l’inverse, les régions récréatives les plus abordables sont: la MRC Les Appalaches pour une maison unifamiliale (169 000 $), la MRC Côte-de-Beaupré pour les copropriétés (161 800 $) et la MRC d’Antoine-Labelle pour les résidences au bord de l’eau (360 000 $).
  • Royal LePage s’attend à un déclin du prix de l’agrégat des propriétés de 8,0 % en 2023 dans les marchés récréatifs de la province, la baisse la plus importante parmi les provinces canadiennes. 

MONTRÉAL, QUÉBEC, le 28 mars 2023 – D’après le Rapport printanier 2023 de Royal LePage sur les propriétés récréatives, bien que les hausses de taux d’intérêt aient freiné la demande immobilière durant la seconde moitié de l’année 2022, les prix des propriétés situées dans les secteurs de villégiature de la province de Québec ont observé une appréciation considérable comparativement à l’année 2021.

En 2022, le prix de l’agrégat d’une maison unifamiliale dans les principaux marchés récréatifs de la province a augmenté de 16,1 % par rapport à l’année précédente, pour s’établir à 373 400 $. Au cours de la même période, le prix de l’agrégat des propriétés au bord de l’eau a augmenté de 17,3 %, pour atteindre 480 200 $, tandis que celui d’un appartement en copropriété s’est apprécié de 22,3 %, pour se fixer à 341 900 $.

Parmi les régions récréatives à l’étude, c’est dans Lanaudière où le prix médian des maisons unifamiliales a connu la plus forte augmentation, grimpant d’environ 25 % à Montcalm et Matawinie, pour s’élever respectivement à 375 500 $ et 325 000 $. Du côté de la copropriété, la MRC Les Laurentides et Bromont arrivent nez à nez avec une croissance de 34 % du prix médian, atteignant respectivement 425 000 $ et 512 000 $. Les propriétés au bord des lacs et rivières ont également vu leur prix croître, particulièrement dans Montcalm où le prix médian a grimpé de 32,6 % pour atteindre 378 500 $.

Dans le cadre d’un sondage[1] auprès d’experts Royal LePage en propriétés récréatives de la province, une vaste majorité de courtiers immobiliers (77 %) ont affirmé observer moins de demande des acheteurs dans leurs marchés respectifs à l’heure actuelle, en comparaison avec la même période l’année dernière. En revanche, 53 % des répondants disent que l’offre de propriétés à vendre est inférieure comparativement à la même période l’an dernier. En ce qui concerne les délais de vente, 82 % des experts en propriétés récréatives sont d’avis que le nombre de jours qu’une propriété reste affichée sur le marché a augmenté. De ce nombre, 50,0 % disent que le délai de vente a légèrement augmenté et 32 % affirment qu’il a considérablement augmenté.

Prévisions

Royal LePage s’attend à ce que le prix de l’agrégat d’une propriété récréative dans la province diminuera de 8,0 % en 2023 comparativement à l’année précédente, pour atteindre 343 528 $. Dans son analyse, Royal LePage entrevoit que les marchés de villégiature seront les plus fortement touchés par la correction des prix dans la province, comparativement aux marchés urbains, dû à la demande sans précédent causée par le boum immobilier pandémique. Par ailleurs, plusieurs des marchés immobiliers à l’étude observent déjà une diminution des prix en ce début d’année, par rapport à la même période en 2022.

Si l’inflation et l’augmentation des frais hypothécaires a refroidi la demande pour les propriétés récréatives au cours de la dernière année, la fin des restrictions sanitaires a de surcroît contribué à diminuer le sentiment d’urgence des acheteurs potentiels, en plus de resserrer leurs critères de recherche de propriétés. Les propriétaires de résidences secondaires dont le prêt hypothécaire arrive à terme prochainement pourraient d’ailleurs être amenés à réévaluer leur situation. Parallèlement, certains acheteurs potentiels seront possiblement tentés de mettre sur la glace le projet d’acquisition d’une résidence secondaire, le temps que les taux d’intérêt redescendent et que l’inflation soit sous contrôle. D’autre part, les voyages à l’extérieur du pays sont revenus en tête des dépenses discrétionnaires des consommateurs après plusieurs années de restrictions, ce qui risque de changer la priorité donnée à l’achat d’un chalet.

Le marché des propriétés récréatives devrait continuer à s’équilibrer au Québec en 2023, mais cet équilibre pourrait basculer en faveur des acheteurs si la banque centrale se mettait à réduire son taux de financement à un jour, stimulant ainsi la demande immobilière. À l’inverse, si les taux augmentaient de nouveau, la capacité financière des ménages réduite forcerait un ajustement à la baisse des prix plus prononcé des propriétés. L’offre de propriétés à vendre serait ainsi appelée à augmenter de façon plus importante qu’en 2022.

Sous une perspective plus positive, les acheteurs de propriétés accèderont en 2023 à une plus grande sélection de propriétés, ainsi qu’à une meilleure marge de négociation. Quant aux vendeurs, bien que la valeur marchande de leur propriété tende à diminuer, ils demeureront gagnants en conservant un bénéfice potentiel moyen de 35 % par rapport aux prix de 2020. 

Analyses régionales

Laurentides

Pays-d’en-Haut et MRC Les Laurentides 

En 2022, le prix médian d’une maison unifamiliale dans les Pays d’en-Haut a augmenté de 15,8 % par rapport à la même période en 2021, pour atteindre 492 000 $. Dans la région voisine de la MRC Les Laurentides, l’appréciation pour ce même type de propriété a augmenté de 12,7 % au cours de la même période, pour atteindre 400 000 $. Le prix médian d’une copropriété dans les Pays-d’en-Haut et dans la MRC Les Laurentides a quant à lui augmenté de 24,1 % et de 34,1 %, respectivement pour atteindre 345 000 $ et 425 000 $. Au cours de la même période, les propriétés au bord de l’eau ont observé des tendances de prix divergentes d’une région à l’autre: le prix médian d’une propriété riveraine dans les Pays-d’en-Haut s’est apprécié de 4,3 % pour atteindre 600 000 $, tandis que celui d’une propriété riveraine dans les Laurentides a grimpé de 25,3 % pour s’élever à 530 000 $.

« Nous sommes dans un marché à deux vitesses dans lequel on observe des scénarios très contrastants », a dit Éric Léger, courtier immobilier agréé, Royal LePage Humania. « D’un côté, on a une augmentation continue de l’inventaire de propriétés à vendre et des vendeurs motivés prêts à ajuster leur prix à la baisse, et de l’autre, des situations d’offres multiples lorsque la propriété est idéalement située, bien entretenue et affichée à un prix juste. Il peut être difficile pour les consommateurs de suivre les tendances du marché parce que nous sommes encore dans une transition. Au cours des mois à venir, les propriétaires de résidences secondaires dans la région pourraient devoir revoir leurs priorités au moment où ils seront appelés à renégocier leur entente hypothécaire à un taux d’intérêt considérablement plus élevé. »

Selon M. Léger, le marché printanier dans la grande région des Laurentides pourrait être moins dynamique cette année en raison de l’incertitude économique actuelle. Toutefois, la demande dans les catégories de prix inférieures demeurera forte selon lui.

Estrie

Bromont et Memphrémagog

En 2022, le prix médian d’une maison unifamiliale à Bromont a augmenté de 5,9 % par rapport à la même période en 2021, pour atteindre 662 000 $. Dans la MRC de Memphrémagog, l’appréciation pour ce même type de propriété a augmenté de 20,4 % au cours de la même période, pour atteindre 516 000 $. Le prix médian d’une copropriété à Bromont et dans la MRC de Memphrémagog a quant à lui augmenté de 33,7 % et de 26,6 %, respectivement pour atteindre 512 000 $ et 300 000 $. Au cours de la même période, les propriétés au bord de l’eau ont observé une augmentation du prix médian de 24,6 % dans la MRC de Memphrémagog pour atteindre 860 000 $, qui correspond à la valeur la plus élevée de toutes les régions récréatives à l’étude. La région du Lac Memphrémagog est en effet reconnue pour ses propriétés luxueuses.

« Le marché immobilier des Cantons-de-l’Est que nous connaissons aujourd’hui est très différent de celui des trois dernières années », explique Véronique Boucher, courtier immobilier résidentiel, Royal LePage Au Sommet. « Les acheteurs sont plus posés, négocient et prennent le temps de bien analyser leurs besoins et leur capacité financière avant de se lancer. Alors qu’elles avaient presque disparu pendant le boum immobilier de la pandémie, les offres d’achat conditionnelles à la vente d’une propriété ont fait un grand retour en deuxième moitié de 2022, signe que nous sommes dans un marché beaucoup plus équilibré et équitable. Les vendeurs ne sont pas en reste, puisque la valeur des propriétés demeure élevée, mais ils doivent s’adapter à la négociation. Les scénarios d’offres multiples et de surenchère ne sont plus la norme, mais surviennent lorsque la propriété est affichée au bon prix et qu’elle offre un clé en mains. »

Selon Mme Boucher, les prix dans la région des Cantons-de-l’Est devraient légèrement diminuer en 2023, comparativement à l’année 2022, particulièrement à Bromont où les valeurs marchandes des propriétés ont atteint un plafond. 

Lanaudière

Montcalm et Matawinie 

En 2022, le prix médian d’une maison unifamiliale dans les MRC de Montcalm et de la Matawinie, dans Lanaudière, a augmenté de 25,2 %  et de 25,0 %,  par rapport à la même période en 2021, pour atteindre respectivement 375 500 $ et 325 000 $. Au cours de la même période, les propriétés situées au bord de l’eau ont observé une augmentation du prix médian de 32,6 % et 20,9 %, respectivement pour atteindre 378 500 $ à Montcalm et 423 000 $ à Matawinie. Sur le marché de la copropriété de la Matawinie, le prix médian a grimpé de 22,2 % en 2022 par rapport à 2021 pour atteindre 275 000 $.

« La principale raison pour laquelle les prix des propriétés dans la région de Lanaudière ont continué de croître de manière plus importante qu’ailleurs dans la province est qu’ils demeurent encore abordables », explique Éric Fugère, courtier immobilier résidentiel chez Royal LePage Habitations. « Malgré le ralentissement du marché et les récentes hausses de taux d’intérêt, les acheteurs semblent encore très présents et prêts à sauter sur les bonnes occasions dans la région. Certains vendeurs pour leur part espèrent vendre à fort prix et sont prêts à faire preuve de patience, ce qui contribue à retenir une croissance plus importante du nombre de biens sur le marché. »

M. Fugère s’attend à ce que le marché des propriétés récréatives réagisse plus lentement au rééquilibrage des prix que le marché résidentiel. Il entrevoit une baisse modérée des prix dans ce segment en 2023. 

Capitale-Nationale

MRC La Côte-de-Beaupré et MRC La Jacques-Cartier 

En 2022, le prix médian d’une maison unifamiliale dans les MRC de la Côte-de-Beaupré et de La Jacques-Cartier, dans la région de la Capitale-Nationale, a augmenté de 17,1 % et de 7,2 %, par rapport à la même période en 2021, pour atteindre respectivement 320 000 $ et 385 000 $. Au cours de la même période, le segment de la copropriété de la Côte-de-Beaupré a observé une hausse de 4,4 % du prix médian pour atteindre 161 800 $, correspondant à la plus faible médiane de toutes les régions récréatives à l’étude. Au chapitre des propriétés en bord de lac ou de rivière dans la MRC La Jacques-Cartier, le prix médian s’est légèrement apprécié de 3,7 % pour atteindre 472 000 $.

« Le grand défi du marché immobilier de 2023 sera celui du financement », affirme Marc Bonenfant, courtier immobilier résidentiel et commercial chez Royal LePage Inter-Québec. « Plusieurs acheteurs ont dû réduire leurs critères de recherche de propriétés pour satisfaire à leur préapprobation hypothécaire, ou ont tout simplement remis leur projet à plus tard. La demande reste forte dans les régions de villégiature de la Capitale-Nationale, puisque le nombre de propriétés à vendre est encore très faible. Je remarque aussi un engouement pour des propriétés où la location à court terme est permise, mais comme la mise de fonds pour ce type d’investissement est supérieure à celle d’une résidence principale, le dossier de financement doit être robuste pour obtenir un prêt. »

Selon M. Bonenfant, le contexte d’endettement des ménages qui a été exacerbé par la forte inflation et la hausse des coûts d’emprunt forcera un ajustement plus prononcé des prix des propriétés récréatives en 2023 par rapport à 2022.

Tableau: Prix des propriétés récréatives (2022) et prévisions 2023: rlp.ca/tableau_rapportproprietesrecreatives2023

Tableau: Prix des propriétés (2022) dans les marchés récréatifs du Québec

Liste des experts dans les marchés immobiliers récréatifs du Québec 

Antoine-Labelle
Jessica Vaillancourt, courtier immobilier résidentiel
Royal LePage Humania
jvaillancourt@royallepage.ca
819-808-9807

Argenteuil
Pierre Vachon, courtier immobilier résidentiel et commercial
Royal LePage Humania
pvachon@royallepage.ca
514-512-1598

Baie-St-Paul
Jean-François Larocque, courtier immobilier résidentiel et commercial agréé
Royal LePage Inter-Québec
jfl@royallepage.ca
418-635-1191

Gaspé
Christian Cyr, courtier immobilier résidentiel et commercial agréé
Royal LePage Village
christian.cyr@royallepage.ca
418-392-9927

La Jacques-Cartier et Côte-de-Beaupré
Marc Bonenfant, courtier immobilier résidentiel et commercial agréé
Royal LePage Inter-Québec
marcbonenfant@royallepage.ca
418-561-3918

Laurentides et Pays d’en Haut
Éric Léger, courtier immobilier résidentiel et commercial agréé
Royal LePage Humania
eric@ericleger.com
514-949-0350

Les Appalaches
Mélissa Roussin, courtier immobilier résidentiel et commercial
Royal LePage Pro
mroussin@royallepage.ca
418-333-2214

Matawinie et Montcalm
Éric Fugère, courtier immobilier résidentiel et commercial
Royal LePage Habitations
ericfugere@royallepage.ca
514-799-2847

Memphrémagog et Bromont
Véronique Boucher, courtier immobilier résidentiel
Royal LePage Au Sommet
veroniqueboucher@royallepage.ca
450-525-2318

Papineau
Annick Fleury, courtier immobilier résidentiel
Royal LePage Vallée de l’Outaouais
annick@equipefleury.ca
819-592-5152

À propos du Rapport sur les propriétés récréatives de Royal LePage

Le rapport de Royal LePage sur les propriétés récréatives compile des observations, des données et des prévisions provenant de 14 marchés immobiliers au Québec. Les données médianes sur les prix ont été compilées et analysées par Royal LePage par l’entremise de Centris pour la période du 1er janvier au 31 décembre 2022 et du 1er janvier au 31 décembre 2021. Le prix de l’agrégat des propriétés avancé par Royal LePage est fondé sur un modèle pondéré composé de prix médians. La disponibilité des données repose sur un seuil transactionnel et sur les données régionales disponibles utilisant les types d’habitation standards à l’étude dans le rapport. Les prix de l’agrégat peuvent changer par rapport aux rapports précédents du fait d’une variation du nombre de régions participantes.

À propos du Sondage des experts en propriétés récréatives de Royal LePage

Un sondage provincial réalisé en ligne auprès de 34 courtiers immobiliers au service des acheteurs et des vendeurs dans les régions récréatives du Québec. Le sondage a été mené entre le 1er et le 18 mars 2023.

À propos de Royal LePage

Au service des Canadiens depuis 1913, Royal LePage est le premier fournisseur au pays de services aux agences immobilières, grâce à son réseau d’environ 20 000 professionnels de l’immobilier répartis dans plus de 650 bureaux partout au Canada. Royal LePage est la seule entreprise immobilière au Canada à posséder son propre organisme de bienfaisance, la Fondation Un toit pour tous de Royal LePage, qui vient en aide aux centres d’hébergement pour femmes et enfants et appuie les programmes éducatifs visant à mettre fin à la violence familiale. Royal LePage est une société affiliée de Bridgemarq Real Estate Services inc., entreprise inscrite à la Bourse de Toronto sous le symbole « TSX : BRE ». Pour de plus amples renseignements, consultez : https://www.royallepage.ca/fr/.

Contact média:

Maria Bello vega
North Strategic, pour le compte de Royal LePage
maria.bellovega@northstrategic.com
514-713-6577

[1] Un sondage provincial réalisé en ligne auprès de 34 courtiers immobiliers au service des acheteurs et des vendeurs dans les régions récréatives du Québec. Le sondage a été mené entre le 1er et le 18 mars 2023.